samedi 25 avril 2015

Le printemps

En me lançant dans un blog je savais que l'inspiration, la disponibilité, les visuels ne serait pas toujours au rendez-vous. Aussi, cela fait quelques temps que je n'ai rien posté !

C'est le printemps, en montagne les activités possibles sont multiples, soit sur la neige soit sur le caillou. Pour la nature c'est une période intense et c'est le thème que j'ai choisit de développer dans cet article.

Les végétaux sont à l'honneur, leur période de développement entre deux hivers étant courte, leur "remise en route" est très rapide :




Les premiers insectes apparaissent

Acanthocine Charpentier mâle

Flambé

Petit Paon de Nuit femelle (dans ma voiture !)
Certains oiseaux sont déjà en train de couver, comme les aigles et les gypaètes. D'autres sont en migration et ne font que passer, profitant du lac de Serre Ponçon pour faire une pause. Un observateur attentif pourra voir des aigrettes, des cigognes (j'ai vu une cigogne noire hier à Chorges) ou des faucons Kobez. D'autres encore viennent prendre leur quartiers d'été en montagne, par exemple la huppe fasciée, le monticole de roche, le petit duc scops ou encore le circaète jean le blanc, le pie grièche écorcheur et le bruant fou ci dessous.

Bruant Fou mâle

Circaète Jean le Blanc, grand prédateur de reptiles

Pie Grièche Ecorcheur, car il empale ses proies (insectes) sur des épines pour les consommer plus tard.

Les animaux qui ont hiberné ou sont entrés en léthargie cet hiver émergent à l'image des marmottes, lézards verts, vipère aspic, grenouilles rousses, tritons alpestres.

Lézard Vert mâle

vipère aspic
Lézard Vert femelle



Pour que les petits naissent avant l'été, les animaux ont soit fait le rut en automne comme les bouquetins et les chamois soit la reproduction est en cours à l'image des petits passereaux. Les chevreuils ne font pas comme tout monde, le rut ayant lieu en juillet la femelle est gestante pendant neufs mois !

Chevreuil mâle en velours, ses bois viennent de repousser et le velours va tomber...

Mésange Huppée transportant de la laine pour son nid

Du côté des montagnards, c'est le retour sur le caillou...

nouveau secteur à Mont Dauphin. Cadre superbe au dessus du Guil...
A bientôt !

samedi 11 avril 2015

Tour de l'Aiguille Large

Maljasset est un hameau de Saint Paul sur Ubaye, une des communes de France ayant la plus grande superficie. Avec une densité d'environ un habitant au km2, les sommets les plus hauts du 04, des voisins comme le Queyras et l'Italie, ce village a tout pour me plaire ! 

C'est un lieu béni pour la faune sauvage avec la présence de toutes les espèces d'ongulés sauvages (ainsi que de leur prédateur naturel !), d'un couple de gypaètes barbu, de tétras lyres, de lagopèdes et bien d'autres.

Les grimpeurs amateurs de grandes voies trouveront leur bonheur aussi avec les emblématique Pierre André et la Tête de Sanglier. J'espère vous en parler dans un futur article !

En ce 10 avril 2015, je rejoints une équipe d'anciens mais vaillants montagnards : Jeannot avec qui j'ai été au Spitzberg pour un raid à skis en autonomie complète il y fort longtemps, Bichon guide haute montagne et entraineur de ski de fond que j'ai eu lorsque j'étais fondeur en ski études à Villard de Lans, Bernard le toubib naturaliste et mon père.

Ils sont ici depuis quelques jours à enchainer les courses, les bières, le blanc et le "sauce". Je constate sur le terrain qu'ils maitrisent à la perfection ces disciplines variées et exigeantes ! 

Le programme du jour est le tour de l'Aiguille Large. Un itinéraire qui permet de voir cette aiguille et la fameuse Pierre André sous tous les angles. On en a pris plein la vue ! Nous remercions aussi le tétras lyre qui a bien voulu chanter au départ, les deux lagopèdes qui nous ont attendu au col et les chamois que nous avons aperçu un instant.

Ce fut une journée superbe avec les anciens ! Voyez vous même !

Bernard sur fond de Pierre André
L'Aiguille Large en ligne de mire

Bichon dans la première descente, sous la Pierre André




lundi 6 avril 2015

Ski ou escalade ?

En cette période de l'année, le choix cornélien entre ski et escalade se pose souvent...
J'ai opté ce matin pour le Grand Parpaillon (2990 m), au fond de la vallée de Crévoux, à la frontière avec l'Ubaye. Il reste assez de neige pour partir de la Chalp, à 1660 m d'altitude et je ne suis encore jamais monté sur ce sommet. Ce matin le regel est bon et je compte sur une petite poudre.

Je choisis de monter par la rive gauche du torrent, en passant par la cabane des Espagnols. Je dois déchausser à plusieurs reprises mais sur de courtes sections, dans la traversée sous la montagne Pellat. Il y a de la distance, ce vallon se mérite ! J'entends des tétras lyre qui sont en période de parade nuptiale.

Dans la partie raide sous le sommet je mets les couteaux car la neige est dure sous les 5 cm de fraiche. Là, un lagopède pousse son "chant" caractéristique et fort peu mélodieux !

un peu avant de mettre les couteaux

Finalement je mettrai 3h30 pour monter...

En haut c'était bien bon


un selfie en slashturn (vive le français !)
Quelques images animées ci-dessous, prises avec le Canon 7d. Un peu gros comme caméra embarquée !